Pendant longtemps, les ondes hertziennes terrestres ont été le seul moyen de diffusion de la radio et de la télévision.
Par la suite, les progrès technologiques ont apporté avec eux d’autres modes de diffusion, comme le câble, qui a permis la distribution de divers services, et le satellite, qui a permis la diffusion directe à des destinataires privés. Chacun de ces modes de transmission est marqué par des caractéristiques juridiques spécifiques qui découlent de sa nature même.
Le changement ou l’avancée technique le plus récent est la diffusion numérique, qui complète les anciennes méthodes de diffusion télévisée et radiophonique, mais remplace en même temps la norme de diffusion analogique.
Ce fait représente une véritable révolution dans la façon dont nous consommons les médias audiovisuels.
L'espace hertzien étant une ressource rare, dont les possibilités d'exploitation sont de plus en plus épuisées, l'objectif principal de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) est la libération d'espace dans le spectre des fréquences radio et la multiplication conséquente des canaux de diffusion, surmontant les limitations posées par le mode de diffusion analogique et générant ainsi un surplus de spectre appelé sous-
bandes de fréquences ou « dividende numérique ».
Il existe différents systèmes ou plateformes utilisés pour la mise en œuvre de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), à savoir : l'ATSC (Advanced Television System Committee) utilisé par les États-Unis d'Amérique, le Canada, le Mexique, le Honduras, le Salvador et bientôt par la République dominicaine ; ISDBT (Integrated Services Digital Broadcasting) utilisé au Japon ; ISDBT-tb, une variante du système japonais utilisée au Brésil et dans de nombreux pays d'Amérique latine, tels que le Pérou, l'Argentine, l'Uruguay, le Chili, le Venezuela, l'Équateur, le Costa Rica, le Paraguay, la Bolivie, le Nicaragua et le Guatemala. De même, on peut souligner le DTMB (Digital Terrestrial Multimedia Broadcast) utilisé en République populaire de Chine ; DVB-T (Digital Video Broadcasting – Terrestrial) est utilisé sur tout le continent européen, en Australie, dans certains pays africains, comme l'Afrique du Sud, la Namibie et en Amérique latine uniquement en Colombie et au Panama.
Grâce au mécanisme de multiplexage de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), sur la fréquence auparavant utilisée par une seule chaîne de télévision, 6 chaînes ou programmes de télévision peuvent être diffusés simultanément ; C'est ce qu'on appelle : « multiplex numérique » ou « multiplex ».
De plus, la Télévision Numérique Terrestre (TNT) offre une réception d’image et de son de meilleure qualité, ainsi qu’une gamme de services plus large pour tous les utilisateurs dans sa zone de couverture.
La mise en œuvre de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) représente une évolution technique dans la diffusion télévisuelle dans notre pays. Il vise à promouvoir une plus grande participation au marché des fournisseurs de services de télécommunications publics, ce qui pourrait se traduire par des offres améliorées pour les utilisateurs en termes de technologie, de qualité, de coût et de variété.
La Télévision Numérique Terrestre (TNT) permet de réduire l'occupation du spectre
radioélectrique grâce à l'utilisation de modulations plus efficaces, obtenant une meilleure qualité d'image et de son, offrant une interactivité à la communication audiovisuelle entre l'utilisateur et l'opérateur du service (« Vidéo à la demande », « pay per view », entre autres transactions).
De même, la télévision numérique terrestre (TNT) réduirait la consommation énergétique des diffuseurs, puisque les émetteurs utilisés pour la TNT nécessitent moins d’énergie pour transmettre les signaux. Cela permettrait également de réduire les coûts d’exploitation de la diffusion et de la transmission, une fois les coûts d’adaptation amortis.
L’objectif est donc de maximiser l’utilisation du spectre radioélectrique, en créant des opportunités de concurrence plus large non seulement pour les opérateurs de services de communication audiovisuelle, mais aussi pour les fournisseurs de services téléphoniques et Internet.
Cette mission, de lancer l'implantation de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), est réservée à l'Institut Dominicain des Télécommunications (INDOTEL), organisme habilité à gérer le spectre radio, ainsi qu'à planifier les bandes du spectre hertzien pour les stations de radio et l'attribution des canaux de diffusion aux opérateurs de Télévision Numérique Terrestre (TNT).
C'est dans ce sens que l'organisme de régulation des télécommunications de notre pays, l'Institut Dominicain des Télécommunications (INDOTEL), a décidé de considérer la nécessité d'évoluer vers le modèle de radiodiffusion numérique terrestre le 12 janvier 2006, en approuvant la Résolution n° 003-06, par laquelle a été créé le Comité Interinstitutionnel pour la Transition de la Radio et de la Télévision Analogique à la Télévision Numérique en République Dominicaine.
Plus tard, le 2 août 2010, le Conseil d'Administration de l'Institut Dominicain des Télécommunications (INDOTEL), conformément à la Résolution n° 102-10, a approuvé les conclusions contenues dans le rapport technique préparé afin de recommander l'adoption de la norme de télévision numérique dans notre pays, dans le cadre du processus de transition de la radiodiffusion télévisuelle analogique à la radiodiffusion numérique.
Ainsi, le 9 août 2010, par le décret n° 407-10, a été ordonnée l'établissement du modèle nord-américain ATSC (Advanced Television System Committee) comme norme de télévision numérique terrestre (TNT) à mettre en œuvre en République dominicaine, fixant la date de « l'arrêt de l'analogique » au 1er septembre 2015, c'est-à-dire dans un délai de 2 ans et 9 mois.
les services de télécommunications en général, laissant même place à la participation de nouveaux acteurs publics et privés.
De même, il convient de noter que la mise en œuvre de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) dans notre pays entraînera un changement dans le modèle économique de production des médias audiovisuels, ce qui nécessitera le soutien financier des annonceurs pour assurer sa pérennité dans le temps.
Ce qui précède représente un défi pour les producteurs et les éditeurs de programmes.
médias audiovisuels dans la mesure où la multiplication des canaux de diffusion n’entraînera pas nécessairement la multiplication des investissements privés et publics.
En outre, il faut considérer la nécessité de créer un Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui serait chargé d'octroyer des autorisations d'utilisation du spectre radioélectrique aux opérateurs de services de communication audiovisuelle, en tenant compte non seulement de critères techniques et économiques, mais aussi de critères liés à la qualité du contenu diffusé.
Enfin, le déploiement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) doit créer les conditions pour la mise en place d’un système technologiquement efficace qui touche tous les
ménages dominicains, ce qui augmente les chances de libre concurrence dans le
marché, qui garantit une meilleure qualité du contenu diffusé, ainsi qu'une plus grande
diversité et pluralisme de l'information.
Recommandations :
Sans que cette liste soit exhaustive, il est recommandé :
à. Donner un caractère unique au langage utilisé pour identifier la télévision numérique
Terrestre (TNT).
b. Créer le plan technique pour la mise en place de la télévision numérique terrestre
(TDT) en République dominicaine, déterminant, entre autres, la couverture
graduel de celui-ci.
c. Concevoir le Plan National de Transition vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT).
d. Concevoir la réglementation technique et applicative de la Télévision Numérique Terrestre
(TDT) pour fournir, entre autres, les éléments suivants :
- Préciser les conditions d'autorisation d'utilisation du spectre hertzien
nécessaire à la diffusion de tout service de télévision numérique terrestre.
- Autoriser les opérateurs de services de communication audiovisuelle à
utilisation d'une deuxième fréquence en mode numérique dans les conditions établies
par l'Institut Dominicain des Télécommunications (INDOTEL).
- Créer une sorte de dispositif anti-concentration visant à réguler l'émission de
limitation des autorisations par zone géographique spécifique, afin d'éviter les abus